Le jardin de la Paix de Metz est dédié aux femmes comme moteur de la paix dans les guerres des hommes.
Le jardin est conçu comme un lieu de tranquillité et de réflexion, le vide cir- conscrit est le protagoniste avec peu d’autres signes. Son dessin évoque des traces de mémoire artistiques, d’événements tristes et heureux, de vie et de la rencontre entre la Russie et la France avec des artistes qui ont vécu ce lien comme Sonia Delauney.
Le design du jardin s’inspire d’une excellente suggestion des oeuvres d’art d’avant-garde russe de Rodchenko et Sonia Delauney mélangées à la cul- ture pop d’Ivan Kupala et les grandes suggestions du paysage russe d’Ivan Sishkin.
Les deux grands cercles de terre surélevée sont comme des signes to- pologiques évoquant une bombe tombée, interrompus par la nature qui en a pris possession; la nature a gagné et elle se mélange pour créer un lieu protégé.
Les signes circulaires génèrent un lieu isolé des démons de la guerre, ou des démons terrestres comme dans la fable d’Ivan Kupala des populations d’Europe de l’Est, la nuit la plus courte de l’année. Au centre, un vide marqué par deux longs profils industriels recyclés-récupérés de fer (guerre, fer et feu), placés du nord au sud comme pour évoquer la ligne imaginaire du front oriental. Les profils en fer qui s’insèrent dans le sol
existant, comme pour ressembler à une relique, une mémoire, deviennent un long banc qui traverse tout le jardin. À un sommet de cette ligne, soutenue par des profils de fer, il y a une grande inscription rouge “МИР” (“MIR”,paix en russe) comme un feu toujours ardent, une lumière perpétuelle de paix, lisible à la fois à l’est et à l’ouest, de toutes les parties des déploiement. Le cercle central en gravier blanc mène à la “lumière de la paix” et est parsemé d’arbustes à écorce rouge (cornus sibirica) et de vivaces. Dans la partie ombragée sous les arbres existants se trouvent des fougères éparses, des plantes qui ne fleurissent pas mais se propagent silencieusement à travers des spores allégoriquement comme la paix entre les peuples. L’écriture dans le jardin comme dans
les oeuvres de l’avant-garde russe devient tridimensionnelle et vivante, com- me un rappel et un avertissement pour les générations futures.