Le jardin « de montagne et d’eau » est pensé comme un pont entre le patrimoine naturel et culturel qu’offre la région et celui lointain et fantasmé du Japon.
L’œuvre part du constat qu’il existe des parentés paysagères entre les terrils du Nord et le Mont-Fuji : une même forme iconique, une même structure de matières arides et pierreuses et une couleur semblable sombre et miroitante. Autres similitudes étonnantes, leur genèse. L’exhumation d’abord de cendres, scories et pierres des entrailles de la terre puis l’omniprésence du feu avec le charbon pour la combustion côté français et la lave en fusion côté nippon. Enfin, une concordance graphique évidente dans l’imaginaire collectif puisque le cône est devenu un symbole identitaire régional pour l’un et une marque nationale déposée pour l’autre.
Le choix des hortillonnages dont la tourbe était extraite des entrailles marécageuses et utilisée comme combustible est indéniable dans la symbolique du projet.
Pour illustrer ce pont culturel, l’œuvre s’apparente à un espace de promenade. A l’entrée, une palissade en plessis de saule masque partiellement le paysage pour laisser apparaître une porte s’ouvrant sur un étang. Un sentier de promenade où s’engage le visiteur permet de contempler une montagne, des collines plantées, une péninsule, des rochers et une cascade. Au cœur de ce lieu, une terrasse appelle au repos, à la contemplation et à la méditation du promeneur.
*La ville d’Amiens accueille cet été les délégations sportives japonaises à l’occasion des JO de Paris 2024. Dans ce contexte, une œuvre paysagère a été commandée par la Métropole d’Amiens.
L'artiste
OBI TO NIWA