Île était une fois vous invite à une balade poétique dans l’univers d’une exploratrice naufragée. Souvenir de son voyage interrompu, un bateau échoué ouvert aux visiteurs… Les bancs, installés sur le pont sous la pergola coiffée de houblon, engagent à la rencontre et à l’observation. Devant la proue, les sillons creusés par la chercheuse de trésor forment une mer de dunes menant à sa hutte de saules tressés, et un abri revêtu de plantes grimpantes allie à l’immobilité flexible de l’osier le lent mouvement du végétal vivant. Le choix des matériaux et le mélange des essences permet à l’oeuvre d’évoluer au gré des variations climatiques. La présence de nombreux comestibles invite à la cueillette et à la réflexion sur la fonction nutritive du monde végétal ; les perspectives naturelles ouvrent au cheminement tant physique qu’intérieur, plongeant le visiteur dans l’univers merveilleux d’une aventure naturaliste. Inspirée du mythe de Perséphone, déesse du monde souterrain associée au cycle des saisons, cette balade îlienne interpelle le visiteur sur le monde du vivant, de la mort et de la saisonnalité, de l’impermanence et de la renaissance. Le trésor à découvrir parmi les abris, les fleurs et les fruits est celui de la culture de la vie, de l’alliance et de la dépendance de l’homme à la nature, du potentiel fabuleux des graines, une poignée de semences étant par essence un jardin virtuel.
L'artiste
Green Resistance