Proposée par le jeune et amiénois Collectif Solstice, l’installation Résonances s’appuie sur la question du lien analogique entre la « naturalité » et « l’artificialité » des hortillonnages. Comment le caractère sauvage de ce milieu naturel est-il intrinsèquement lié à son anthropisation ?
Le projet vise à rapprocher la structure naturelle de la toile d’araignée à d’autres structures façonnées par l’Homme. Le collectif investit un cabanon sur l’un des îlots et crée une toile artificielle se répandant sur son espace alentour. Inspirée des fournitures utilisées par les pêcheurs, chasseurs et maraîchers présents dans les hortillonnages, la construction est un assemblage complexe de cordes, de filets d’épuisettes, de filets de camouflage et de potagers usés qui rappellent la forme organique et irrégulière de la toile d’araignée.
Animée par le vent et délitée par le temps, l’installation s’intègre à son environnement naturel et évolue avec celui-ci témoignant des intempéries et du temps qui passe. Résonances propose ainsi une métamorphose poétique de la matière synthétique en un motif naturel.
Au-delà du lien entre Homme et Nature, ce projet révèle une affinité entre la toile et la plante, deux éléments résistant à leur milieu naturel de façon similaire : la plante se maintient dans le sol par ses racines et la toile s’accroche de façon robuste à son point d’attache par ses extrémités.
L'artiste
Collectif Solstice