Hier terrain d’affrontements et de destruction, aujourd’hui lieu de recueillement et de célébration de la paix, le monument-ossuaire de la Ferme de Navarin fait partie de l’histoire commune de la France et des États-Unis.
Cette dernière, aussi ancienne que les États-Unis eux-mêmes, est marquée par l’entraide entre les deux pays et la défense de valeurs communes de tolérance et de liberté.
Le jardin « terres de promesses » évoque le temps nécessaire à la reconstruction et l’importance des échanges pour y parvenir.
S’inspirant des marques que la guerre a laissées sur le paysage et notamment celle de la ligne de front creusée par les soldats, le jardin se compose de talus séparés en leur milieu et de dalles de pierres placées comme des traits d’union entre eux. Le visiteur peut ainsi circuler entre ces espaces et s’installer sur les assises situées en bord de talus.
Par ailleurs, alors que pendant la guerre, la tranchée était souvent le seul horizon du soldat, le jardin l’ouvre symboliquement vers le paysage environnant de manière à offrir de nouvelles perspectives.
Chaque talus a sa propre identité, sa propre communauté de plantes qui, avec le temps, va se déplacer, se mélanger et cohabiter avec les autres plantes, enrichissant ainsi les compositions végétales. Parmi les plantes choisies, certaines sont présentes aux États-Unis. D’autres ne poussent qu’en Europe. Toutefois, elles sont toutes tolérantes aux conditions parfois rudes du site et adaptées aux terrains secs.
Comprenant notamment une grande variété de plantes couvre-sol, la composition du jardin contribue par cette diversité à garantir sa qualité écologique et son caractère durable. Elle illustre ainsi l’entente et la résilience qui sont nécessaires tant au jardin, mais aussi, plus généralement, aux hommes pour s’épanouir et tenir toutes leurs promesses.
L'artiste
Coralie TAUPIN & David SIMONSON (SIMONSON LANDSCAPE)