Réservez votre barque en ligne

Festival international de jardins |
Hortillonnages Amiens 2024
Visite de l’exposition en barque


CAMON / PORT À FUMIER – Parcours en barque
Ponton d’embarquement
35 rue Roger Allou – 80450 Camon

À CAMON, louez une barque pour 2h30 et naviguez vers les différentes parcelles investies autour de l’étang de Clermont.

Toutes les barques sont conçues pour 6 personnes maximum (moins de 3 ans compris).

Les tarifs diffèrent en fonction du nombre de personnes qui y prennent place :

23€ / 1-2 personnes

32€ / 3-4 personnes

40€ / 5-6 personnes

* gratuit – 3 ans

Maximum de 6 personnes par barque, enfants de moins de 3 ans compris.

Ces tarifs intègrent une participation à l’entretien des rieux.

Les animaux ne sont pas admis dans les barques. Les poussettes doivent être déposées à l’accueil.

Des visites guidées sont proposées aux groupes à partir de 10 personnes après réservation par mail à : m.anselin@artetjardins-hdf.com

L’équipe des médiateurs et des volontaires en Service Civique vous accueille, vous informe et vous propose des médiations spontanées sur votre parcours…

Pour toute demande d’informations, vous pouvez adresser un courriel à festival@artetjardins-hdf.com
ou appeler le +33 6 78 53 55 92

Au plaisir de vous accueillir prochainement !

L’équipe d’Art & Jardins | Hauts-de-France

Un grand ensemble grimpant – Jan Kopp, 2025

Un grand ensemble grimpant – Jan Kopp, 2025
lundi 7 avril 2025 Zoé Gambier
  • ©Jan Kopp
  • ©Jan Kopp

La démarche de l’artiste consiste à créer autant une forme plastique qu’une situation ou une expérience. Les ressources d’une sculpture sont celles trouvées sur place et impliquent une rencontre avec les personnes vivant à proximité du lieu d’exposition.

Dans ce projet, l’artiste propose une architecture de treillis, construite à partir de matériaux collectés auprès des Amiénois. Il s’agit d’objets usagés en forme de tige ou de baguette, tels que des tringles à rideaux, des règles, des cannes à pêche, des rames, des manches à outil, des flèches, des pompes à vélo, des antennes de voiture, des bambous ou encore divers ustensiles.
Liés les uns aux autres en fonction de leur taille et de leur poids, ces éléments forment un ensemble rhizomique, une structure de tuteurs qui se soutiennent et se solidifient mutuellement. Conçue pour accueillir la croissance de légumes grimpants – haricots, pois, courges, chayottes ou concombres –, cette construction peut également être traversée par les visiteurs.

Grâce à un appel à contribution, les éléments de construction ont été collectés dans les environs des Hortillonnages, mais aussi dans des quartiers plus éloignés : chez des particuliers, dans des institutions publiques, dans des garages, des caves ou des greniers, où ces objets sommeillaient parfois depuis des années. Ils représentent autant les lieux que leurs habitants, dessinant une géographie concentrée, composée d’éléments individuels provenant de toutes les directions.
Chaque objet porte en lui une histoire, qu’elle soit anodine ou grave, oubliée ou connue de tous. L’ensemble ainsi constitué reflète la diversité et la complexité d’une communauté, à la fois harmonieuse et contradictoire.

Ce dispositif fonctionne comme un outil de culture horticole. La construction devient un potager suspendu et vertical, permettant le développement de plantes grimpantes atteignant trois à quatre mètres de hauteur. En s’appuyant sur cette structure, ce potager vertical unifie et dynamise l’ensemble contrasté des objets collectés. La notion de tuteur en constitue l’essence poétique. Une récolte des légumes mûrs donnera lieu à des événements ou des distributions, bouclant ainsi la boucle initiée par la « récolte » des objets.

Ce projet s’inscrit dans une série de sculptures intitulée Les grands ensembles, dans laquelle l’artiste expérimente différentes formes d’assemblage collectif. Ce type de construction a déjà été présenté dans divers lieux, notamment à La Criée – centre d’art contemporain à Rennes (2014), à la Comédie de Caen (2023), ainsi qu’à la Villa du Parc – centre d’art contemporain à Annemasse et au Kunstverein Ebersberg en Allemagne en 2024.
À chaque nouvelle version, le résultat demeure imprévisible et impossible à dessiner en amont, car la forme finale dépend des éléments collectés au fil du processus. Surprise, imprévu et improvisation sont au cœur de cette approche.

La proposition pour le Festival international des jardins constitue une première version en plein air, intégrant pleinement le vivant à cette démarche sculpturale.

L'artiste

Jan Kopp

Après ses études à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Jan Kopp (né en 1970 en Allemagne) co-fonde la galerie associative Glassbox, un des premiers lieux d’exposition à Paris auto-gérés par de jeunes artistes. Jan Kopp a suivi par la suite divers programmes de résidence en France et à l’étranger, dont celui de PS1/MoMA à New York (1999/2000). Il est aujourd'hui activement engagé dans le collectif d’artistes et chercheurs Suspended Spaces. Les œuvres de Jan Kopp ont été montrées dans de nombreuses expositions internationales, dont à PS1/Moma New York (2000), à la Biennale de Lyon (2001), au Musée d’art Moderne de la Ville de Paris (2002), au Kunsthaus Biel/Bienne, Suisse (2004), au Museum of Modern Art, Canton, Chine (2005), au Musée d’art Contemporain, St Etienne (2009), au Centre George Pompidou, Paris (2013 et 2014) au MAC Niteroi, Brésil (2014), à la Biennale de Melle (2024), à la Villa du Parc, Annemasse (2024 et 2025)... Ses œuvres sont dans des nombreuses collections dont le Centre Pompidou, le Fonds National d’Art Contemporain / CNAP, le Musée d’art Contemporain de Lyon, le Frac Ile-de-France, le Frac Champagne-Ardenne et le Frac Alsace Dans son travail Jan Kopp recourt à différents médias tels que le dessin, le collage, le son, la vidéo, la sculpture ou la performance sans en privilégier aucun. Son travail résiste à toute tentation de spécialisation comme à toute tentative de classification. Il se déploie aussi bien à travers de vastes installations conçues au regard des espaces qu’elles occupent que sous des formes plus discrètes comme le dessin. Les moyens mis en œuvre sont simples et se présentent rarement comme la propriété exclusive d’un savoir-faire spécifique. Ses œuvres impliquent une attention particulière à la situation et au lieu, ouvrant vers un usage et une transformation de ce qui est là, tel un simple pas de côté. Ses projets sont régulièrement réalisés à plusieurs mains ou invitent à contribuer à la conception.